Récit de vacances hawaïennes

Je reviens d’un joli voyage à Hawaii, un archipel d’iles des plus isolées au monde.
L’état d’Hawai tient son nom de la plus jeune et la plus grande ile située au sud-est, nommée simplement et efficacement ‘Big Island’, c’est là que j’ai séjourné.

Voici « Two Step » Baie d’Honaunau

Alors certes, je pourrais vous raconter mes vacances, publier des dizaines de photos de paysages,vous dire que toutes les îles hawaiiennes ont été crées par l’activité volcanique, ce qui signifie qu’elles sont en réalité les sommets d’énormes montagnes sous-marines sous l’océan.
Le saviez vous ? la partie visible du volcan Mauna Kea s’élève à 4205 mètres, mais fait en réalité 17 000 mètres de hauteur si on commence à mesurer en partant du plancher océanique…

Mais non,  vous n’êtes pas sur le site de top5 pour ça, alors parlons peu, parlons musique, et surtout de ukulélé, car c’est ici que tout a commencé… ou presque ! Auparavant appelées les îles Sandwich, c’est au gré des nouveautés apportées par des visiteurs portugais qu’est né le ukulélé. Mais tout ça vous le savez déjà, si ce n’est pas le cas, filez sur Wikipédia 🙂


Premier jour à Hawai, mon petit bruko soprano slim fait son premier concert, le veinard.

 

Lors de mon séjour à Big Island, j’ai eu l’occasion d’en voir des ukulélés, en Koa bien sûr, c’est le bois de là bas (une variété d’acacia) et
j’ai eu aussi  la chance d’en entendre et d’en jouer.

Et cerise sur le cookie,  j’ai fait la rencontre d’un luthier qui enseigne la fabrication de ukulélé.

Hawai étant le berceau de ce petit instrument sympathique, il n’est pas surprenant d’y trouver de nombreux club de joueurs de uke.
Ils se retrouvent lors de réunions hebdomadaires, en hawaien on parle de « Kanikapilas ».

Avant de prendre l’avion j’ai regardé un peu sur internet  et j’ai repéré un site pour les luthiers http://www.bigislandukuleleguild.org/  qui recense tous les kanikapilas. Bien pratique.

J’ai donc pris part à plusieurs Kanikapilas, voici un petit résumé avec quelques vidéos :

  • Le rendez-vous du jeudi matin :

Alan Hale  & Anne Marie Lambert animent habituellement cette réunion qui a lieu sous un « gazebo » (grand kiosque à musique) au West Hawaii Civic Center à Kailua-Kona et le répertoire est très anglo-saxon (pop, folk, rock) pour mon plus grand bonheur. Ce matin là, Alan manquait à l’appel,  Anne Marie a animé la réunion flanquée de deux acolytes adeptes de contrebassine.

 

Voici l’équipement de mise pour la réunion du jeudi, efficace.

 

Une trentaine de musiciens était là, chansons pop rock folk au programme, très chouette.   On choisit un morceau à jouer à tour de role, je leur joue Jamaica Farewell.Ce jour là, le répertoire a été un peu français aussi,  à la demande de l’un des ukulélistes (il m’a cédé son tour soulignant qu’il était quand même plutôt rare d’avoir un ‘frenchie’ dans l’assemblée) qui a suggéré que je chante la mer de Trenet.
J’ai donc fait ce que j’ai pu… avec l’aide de Anne Marie et découvert par la même occasion qu’il existe en version anglaise : ‘Beyond the Sea’ 

 

  • Le rendez-vous du mercredi soir ?

…je l’ai loupé en arrivant à la fin donc je peux pas vous dire grand chose si ce n’est que c’est le rendez-vous du MeleOhana, aussi connu sous le nom de Kona Ukulele Club, il se retrouvent dans le hall ouvert résidentiel confortable du Regency à Kailua-Kona et qu’on y joue essentiellement des chansons hawaïennes.Du coup j’ai pas de photo pour illustrer ce moment, je vous en propose une, avec modération, mais néanmoins tout aussi essentielle :

…. Ma première bière locale.

 

  • le rendez-vous du lundi matin

Il a  lieu au Kaloko Honokohau National Historical Park dans le bâtiment d’accueil de ce parc national au milieu d’un champ de lave à Kona : Teri Stewart&  Rance Pinao animent respectivement deux ateliers , avec au programme des chansons hawaïennes.

Un peu avant que ça commence…

 

Terry n’était pas là, et j’ai suivi le cours de Rance. C’est un personnage, qui a joué de nombreuses années et a pleins d’anecdotes à partager. Il m’a appelé Gabriel tout du long et même si moi c’est Xavier, j’ai pas insisté, c’est chouette Gabriel en même temps 🙂

En me présentant, j’ai expliqué que je faisais partie d’un club et que je faisais de l’initiation, il m’a donc invité à  jouer pour le groupe un morceau à la cantonade, j’ai choisi de leur jouer ‘le poinçonneur des Lilas’ avec du picking que j’ai encore bien en main depuis la saison dernière. Fort malheureusement il n’y a aucune vidéo ou trace de ma performance (et c’est plutôt bien comme ça!).

Nous avons joué plusieurs chansons hawaïennes, tirées du songbook qu’ils ont en commun, et de toutes les chansons, celles qui m’a bien plu est  un titre tout à fait tranquille et plaisant,  filmé ici lors de cette réunion.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

  • Rendez-vous à Puna sur la côte Est

Concernant le dernier rendez-vous ukulélé auquel j’ai pris part, j’ai d’abord fait un peu de route, en effet le programme de notre séjour a fait que l’on a finalement quitté la cote ouest de l’île pour en faire le tour par le sud.
Et en rejoignant la pointe sud-est, j’ai eu le bonheur de rencontrer Andy Andrews, figure locale, personnage très actif dans le monde du ukulélé à Big Island, après l’avoir été de nombreuses années avant à Santa Cruz en Californie.
Il m’a donné RDV chez son amie Irene qui tient un Bed&Breakfast dans un cadre idyllique, près du Lava Tree Park. Nous avons joué des morceaux du songbook de Santa Cruz avec tout une bande de ukulélistes, tous plus fortiches les uns que les autres ! Voici un petit aperçu de l’ambiance.

 

 

On revient à Kona, la grande ville de l’île sur la ouest pour un autre moment fort en ukulélé, cette fois-ci avec la visite d’une école de lutherie, un cours du soir pour adulte au Guy Sasaki officie en qualité de professeur de lutherie.

 

Le prof en pleine action

 

Ici, clairement c’est pas Crémone, on y fabrique pas des violons et donc pas de nostalgie des méthodes anciennes, on utilise des procédés de fabrication modernes et ça vaut notamment pour les colles. C’est un parti pris tout à fait valable et surtout un joli tour de force que de parvenir à faire un ukulélé en quelques mois, certains processus de fabrication permettent de gagner un temps précieux. Je ne poste pas toutes les photos mais pour ceux que le sujet intéresse, je serai ravi d’échanger sur le sujet.

 

Un ukulélé au corps … en italique !

Si seulement une telle école existait à Paris !

Certains de ses élèves en sont à leur 4ème ukulélés, prix moyen par ukulélé en comptant les frais de scolarité et fournitures, approx 400$.

 

Voici un travail assez remarquable d’incrustations en nacre

 

J’ai pu jouer sur des ukulélés faits par Guy Sasaki et ils sonnent vraiment bien.

Prix moyen 700$, mais comme dirait l’autre, le prix s’oublie…

 

 

Mon budget me permettant de repartir plutôt avec un ukulélé comme celui-ci …

Une école aux nombre de places limitées, autant dire que les gens se lèvent tôt le jour des inscriptions !

 

Sans transition, on revient sur la côte Est avec un autre ukulélé, vu celui-ci dans un magasins d’instruments de musique à Hilo :

Série limitée à 50 exemplaires. Vous m’en mettrez une douzaine 🙂

 

Voilà, il y aurait pleins d’autres choses à raconter mais je vais m’arrêter là, car c’est comme les soirées diapos de retour de vacances, ça peut vite devenir barbant 🙂

Pour conclure, hormis ces réunions, au gré des rencontres musicales faites sur place, j’ai eu l’occasion d’apprendre Aloha Oe, ce classique de la musique hawaïenne. Voici la version du songbook d’Erin, une campeuse/guitariste (il y en a) et très sympa rencontrée sur la plage d’ Ho’okena :


En voici une version que j’ai remis en forme, à imprimer ici.

 

Le plus simple pour profiter d’Hawaï dans sa dimension musicale c’est encore de se balader toujours avec un uke à portée de la main.

Big Island,  un joli voyage où le ukulélé fait toujours un peu partie du paysage. Coucher de soleil dans la baie du Capitaine Cook.